Tout comme les énergies fossiles, les matières premières étant utilisées dans le secteur des nouvelles technologies sont limitées. En effet, les industries d’électronique ont besoin de métaux, d’énergie, d’eau et toutes les autres formes de ressources pour fonctionner. Plusieurs études révèlent que la probabilité est très forte pour que ces différentes ressources minières et matières premières s’épuisent d’ici là. Bien que cela crée de nombreuses polémiques, des faits tentent de prouver que le seuil d’épuisement des gisements les plus aisés est déjà atteint depuis fort longtemps.
Accroissement de la profondeur d’extraction
Dès les débuts de l’extraction minière entamée par l’Homme, les efforts étaient surtout axés sur les gisements se situant à la surface. Puisque les outils se sont perfectionnés au fil du temps, il a fallu aller de plus en plus profondément pour extraire les minéraux. Grâce aux techniques de pointe que permet la technologie, il est désormais possible d’atteindre des profondeurs inimaginables pour extraire les précieuses ressources minières tant convoitées. Ce n’est pas par plaisir, car elles ont également tendance à s’épuiser au fil des extractions.
Pour les mines de cuivre à ciel ouvert par exemple, il faut atteindre entre 800 et 1200 mètres de profondeur. La mine d’or la plus profonde au monde fait 3900 mètres et se situe en Afrique du Sud, et plus précisément à Tau Tona. Dans cette partie du monde, les entreprises d’extraction avait déjà atteint les 3500 m. Cette profondeur était considérée comme la limite mais face à la pénurie des ressources, il a fallu aller plus loin.
Bientôt l’épuisement ?
De nombreux spécialistes tirent déjà la sonnette d’alarme en ce qui concerne l’exploitation minière. C’est notamment le cas de Bihouix et Guillebon qui ont écrit un livre à propos de l’avenir des métaux. L’humanité aura de plus en plus de mal à y accéder dans les années qui viennent. Cela concerne surtout les métaux rares qui se trouvent dans la croûte de la planète Terre. En dehors du facteur que constitue la disponibilité géologique des ressources minières en question, il faut aussi prendre en compte la concentration de production par un seul pays.
Cela induit une toute nouvelle notion qui porte le nom de criticalité.
Des études ont permis d’évaluer au bout de combien d’années, certaines ressources minières deviendraient indisponibles sur Terre. Les facteurs qui sont pris en compte sont les utilisations faites, l’activité économique mondiale, le développement de nouvelles technologies d’extirpation. Dans 5 voire 50 ans, l’humanité aura bien du mal à se ravitailler en indium, germanium et d’autres ressources comme l’or. Il en est de même pour l’argent, le zinc, l’arsenic ou même le cuivre. Dans un délai compris entre 100 et 1000 ans, les réserves d’aluminium, de phosphore et bien d’autres seront complètement épuisées.
Tous ces éléments permettent de se rendre compte que l’épuisement des ressources minières n’est pas un mythe. C’est une menace bien réelle qui concerne le monde entier. Il convient donc de réfléchir à des alternatives pour résoudre le problème ou à défaut, le ralentir.